"La prévalence de la dysgraphie oscille entre 5 et 27 % selon l'âge considéré, les critères retenus et les outils d'évaluation utilisés."
Soppelsa R., Matta Abizeid C., Chéron A., Laurent A., Danna J., Albaret J.-M. (2016) Dysgraphies et rééducation psychomotrice : données actuelles. Les entretiens de Bichat 2016 ; 5-11
Soppelsa R., Matta Abizeid C., Chéron A., Laurent A., Danna J., Albaret J.-M. (2016) Dysgraphies et rééducation psychomotrice : données actuelles. Les entretiens de Bichat 2016 ; 5-11
Dire qu’il y a dysgraphie signifie que l’écriture présente, dans la durée, des difficultés dont l’importance et la sévérité ont été objectivées par une démarche d’évaluation spécifique (tests, entretien, observation longitudinale). L’écriture présente d’importants problèmes de lisibilité, de régularité. Elle est anormalement lente ou fatigante. Elle est en décalage avec le niveau normalement attendu pour l’âge ou la classe.
La durabilité de la difficulté renvoie alors à une cause sous-jacente qui aura besoin d’être caractérisée par un médecin (dysgraphie-dyspraxique, dysgraphie-dyslexique, dys-exécutive, hyperactivité avec ou sans troubles de l'attention…). Cette caractérisation constitue un diagnostic. Les dysfonctionnements de l'écriture observés sont alors des symptômes de ces troubles.
Les difficultés d’écriture peuvent en effet résulter de causes liées au contexte (familial, scolaire, social) ou d’anomalies intrinsèques (neurodéveloppementales). C’est la responsabilité du graphothérapeute que de comprendre dans quel contexte se développent les difficultés d’écriture.
Par ailleurs, nombres d'enfants et d'adolescents présentant un profil de haut potentiel font face à des obstacles tant dans l’apprentissage que l’automatisation de l’écriture.
Séquelles de l'apprentissage, manque de pratique ou autres causes, de nombreuses personnes présentent aussi des difficultés d'écriture plus ou moins invalidantes sur un plan personnel et/ou professionnel à l'âge adulte.